Une action européenne discréditée
La volonté de la Fédération de Russie d’étendre sa présence en Afrique est palpable depuis une décennie mais s’est accélérée à partir de 2019 avec l’organisation du premier sommet Russie – Afrique, organisé à Solchi, avec la plus grande délégation de dirigeants africains jamais réunis.
Vladimir Poutine fait de l’absence de passé colonial un élément central de l’engagement russe sur le continent, se distinguant des anciennes colonies qui « menacent les pays souverains africains ». Les objectifs sont variés, mais il s’agit ouvertement de « renverser les positions des pays européens en Afrique, à savoir la France, le Royaume-Uni, la Belgique et l’Allemagne » analyse le chercheur Sergey Sukhantin en 2020. Tout en embellissant drastiquement le soutien russe, parlant de dons lorsqu’il s’agit de prêts ou encore se présentant comme le principale soutien dans la lutte contre ébola ou la Covid-19 alors que l’Union européenne est le principal donateur dans ces domaines.
Selon l’Africa Center for Strategic Studies, les campagnes de désinformations russes sont présentes sur la quasi-totalité du continent.